Pour le 100e anniversaire de Marguerite Duras, je sens le besoin de parler de ces femmes-écrivains qui ont ouvert la voie du féminisme.

J'admire bon nombre d'entres-elles.  Même si leurs vies ont été plus que parsemées d'embûches, elles ont toute leur vie recherché la recette du bonheur... et de l'amour, sans jamais avoir de réponses à leurs questions.  Malgré tout, elles n'ont pas cessé de se questionner et d'apporter la touche reliée à leur âge et leurs expérience.

Parmi celle que j'admire en plus de Marguerite Duras, Anaïs Nin, Françoise Sagan, Simone de Beauvoir, Doris Lessing. Ces femmes sont pour moi des féministes.  Le féminisme n'est pas pour moi une question de condition, d'équité, etc.  Ce n'est pas le désir de faire comme les hommes mais plutôt de se respecter en tant que femme. Selon moi, la femme est l'égal de l'homme, bien-sûr, mais elle est femme. Ce que j'entends par là c'est que l'homme et la femme sont de constitutions différentes.  Nous ne pensons pas ni n'agissons comme le font les hommes.  Quand on pense à ces femmes que j'ai cité plus haut, on ne pense pas à des ménagères restreintes à des tâches ménagères.  Pourtant, plusieurs d'entres-elles ont vécu dans les années 30-40-50, périodes auxquelles il était impensable qu'une femme puisse mener la vie qu'elle souhaitait et surtout, vivre sans être sur le joug d'un homme.  C'est ce qui me révolte de ces siècles passés, la femme était sous l'emprise de leur mari.  Une femme qui à cette époque n'était pas l'esclave d'un homme devait être particulièrement jugée et devait avoir la vie difficile. Certaines d'entres-elles, je pense à Anaïs Nin, étaient mariées ou se sont mariées en cours de route mais elles avaient quand même leur indépendance, pas nécessairement monétairement mais affectivement.

Je suis d'accord pour dire que la plupart de ces femmes avaient des problèmes d'alcool et de drogues, qu'elles étaient très malheureuse, etc.  Mais on parle de femme qui avaient une sensibilité extrême. Il est certain qu'une difficulté de vivre avec des émotions si vives a pu conduire certaines de ces femmes à consommer. Aujourd'hui, on juge facilement une personne qui vit différemment de la moyenne.  Je n'ose pas m'imaginer ce que ça devait être dans les années 30.

Ce qui est bien de ces femmes c'est qu'elles ont écrit.  Par leurs écrits on entre dans l'univers de femmes qui ont des hauts et beaucoup de bas mais elles ont vécu et par ce vécu nous vient un héritage. Celui de la réflexion sur notre condition de femme.  Il ne faut pas les oublier, il faut s'approprier la piste de réflexion qu'elles nous proposent et la pousser plus loin, se l'approprier et l'adapter à notre vécu, notre époque.

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