Le temps du chocolat

Pâques est à nos portes.  Pour moi, la fête de Pâques d'aujourd'hui est très différente de celle d'hier.  Il n'y a plus de religion dans nos festivités.  On se voit en famille comme avant mais il n'y a plus de messe, on s'habille moins chic et les enfants voient cette fête comme la fête du chocolat plutôt que comme la fin du carême.  Rassurez-vous, nous n'avons jamais fait le carême chez nous.  Par contre, on comprenait que le chocolat était une récompense.  Pour moi c'était celle de la fin de la messe.  Finie la messe, je peux enfin aller manger du chocolat!  Comme pour Noël, après l'interminable messe de minuit on pouvait enfin aller déballer nos cadeaux.  Je sais, je sais, ma philosophie d'enfant était loin de celle de la religion catholique.  Je la comprenais mais elle ne m'intéressait pas.  De plus, c'était la journée qu'il fallait endurer d'inconfortables collants. 


Maintenant, c'est une occasion de se voir en famille.  Pour mes enfants c'est toujours la fête de se retrouver avec les cousins.  Mais ce n'est que du plaisir.  Il n'y a plus d'obligations comme avant.  On peut le fêter le samedi ou le lundi si on préfère.  C'est devenu plus léger et, je crois, plus plaisant.  Je sais que certains sont nostalgiques de cette époque plus religieuse mais la lourdeur des obligations ne me manque pas.  Il fallait faire ceci et cela, sinon...sinon rien mais sinon quand même.  Il me semble que la vie est plus douce et beaucoup moins exigeante aujourd'hui.  On a nos propres contraintes mais on n'a plus la pression du «qu'en diras-t-on».  C'était cette pression qui était insupportable, et elle l'était bien plus pour mes parents que pour nous les enfants.  Pâques était une course.  Se lever tôt, s'habiller, aller à la messe, aller dîner chez les parents et souper chez les beaux-parents.  Il ne fallait pas arriver en retard.  Et entre vous et moi, voir arriver les hors d'œuvres en fin d'après-midi alors qu'on avait manger un gros dîner ce n'était plus plaisant. Mais il fallait manger le gros jambon quand même...par politesse. Malgré tout,  j'aimais bien Pâques.  Ce que j'aimais est la même chose que ce que j'aime aujourd'hui, se réunir en famille et...manger du chocolat.

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