Le besoin de vivre

Cette fin de semaine, c'était la première fois depuis trois ans que je passais une fin de semaine seule avec mes enfants.  Bien sûr je voyais mes enfants mais j'allais toujours chez mon père ou ma mère, mon état de santé ne me permettait pas de les garder seule.  Mais cette fin de semaine c'était la première, j'étais excitée et j'espérais que ça se passerais bien.  Finalement, c'était au-delà de mes attentes.  La fin de semaine s'est passée sans anicroches.    On était bien ensemble et on a profiter de la merveilleuse température.  C'est sûr qu'à la fin, n'étant plus habituée au tourbillon que les enfants amène avec eux, j'étais exténuée.  Par contre, c'était une belle fatigue. Pour une fois, je trouvais que ça valait la peine d'être fatiguée. 


Dans ma vie, je ne crois pas qu'il y ait quelque chose de plus satisfaisant que de passé du temps avec ses enfants.  Même si on arrête pas deux minutes, même si on a plus de corvées, même si ils nous demandent tout le temps quelque chose, il n'y a rien qui bat ces beaux moments. 


Il faut dire que j'ai des enfants extraordinaires qui me bombardent de compliments et qui me couvrent d'amour. 


Le fait est que mes enfants sont heureux de me voir plus souvent et qu'ils veulent me voir de plus en plus.  C'est génial.  Mais c'est difficile pour moi car j'aime être avec eux mais je n'ai pas l'énergie pour les avoir avec moi en garde partagée.  Je ne suis pas encore rendue là.  J'espère que ce sera le cas un jour mais je n'ai aucune idée de quoi la vie est faite et je ne sais pas comment je me porterai dans l'avenir.  Ce que j'ai peur c'est de les décevoir en étant obligé de dire non.  Il faut que je m'impose une limite et que je la respecte pour qu'avec eux je sois toujours au sommet de ma forme et que je ne sois pas obligé de dire non.  Les enfants comprennent en quelque sorte mon état de santé mais ils me voient mieux et ils pensent que je suis guérie même si je leur ai déjà expliqué que je ne guérirai pas. 


C'est difficile d'être malade avec des enfants car eux ont besoin de quelqu'un d'en forme pour les suivre, aller à leurs activités, jouer avec eux, préparer leurs repas mais malheureusement je ne peux pas me permettre de faire ça à temps plein.


Je ne suis pas la première, ni la dernière mère malade mais les limites restreintes sont difficiles à vivre avec les enfants.  Je sais que le temps viendra que ma plus jeune finira par bien comprendre ce que j'aie mais pour l'instant, quand je la vois pleurer lorsque je vais les reconduire chez leur père, je trouve ça douloureux.  Même si on a passé un bon moment.

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