La femme voilée et moi.

Bien que je sois une femme d'opinion, je ne peut pas dire que je sois certaine de moi lorsque je dis que je sois contre les femmes voilées.  Cela veut dire quoi?  Que je sois contre des femmes?  Je ne peux, en toute bonne conscience, être contre des femmes pour la seule et unique raison qu'elles croient en leur religion.  Oui, oui, je sais, je sais, elle sont obligé de se cacher ainsi.  Mais je me pose cette simple question; la femme québécoise est libre depuis combien de temps?  À ce que je sache ça ne fait pas des siècles.  Même que l'équité salariale n'est pas encore bien instaurée; je me demande dans combien de décennies ce le sera mais bon.  Donc, si je reviens à la musulmane voilée, pouvons-nous vraiment exiger d'elle qu'elle se révolte et se libère du jour au lendemain?  Il y a de cela trois générations, les femmes du Québec ne travaillaient pas et mettait un enfant au monde chaque année.  Est-ce que tout a changé du jour au lendemain?  Bien sûr que non!




Nous avons tous un point de vue défavorable envers la femme voilée.  J'en ai un aussi.  Par contre, j'avoue que tous ce qu'elles portent avec le voile et ce qu'elles en pensent m'intrigue.  Oui, il y a des intellectuelles qui ont pris position.  Certaines sont pour et d'autres contre.  Je sais aussi que dans certains pays, il est très dangereux non seulement de ne pas porter le voile mais aussi de s'affirmer en tant que femme.  Pourtant, certaines le font.  Elles doivent souvent s'expatrier mais au moins elles prennent position.


Marjane Sartapi, l'auteure de Persépolis, immigrante en France, née en Iran, explique dans sa bande dessinée comment ses parents intellectuelles ont lutter pour l'égalité entre l'homme et la femme.  Évidemment, la mère et la fille devaient porter le voile en public, mais jamais en privé. Pour la mère, il était hors de question de se cacher devant un homme en privé.  Bien sûr, en public elles risquaient la prison.  Le point de vue de Sartapi  est très intéressant dans ce texte.  Ce n'est pas parce qu'un gouvernement est oppressant que les gens sont d'accord.  Ceux qui parle risque la prison ou l'exécution. Ça relativise les choses. 


Oui je sais, au Québec elles ont le choix de ne pas le porter.  Oui, c'est un choix, j'en conviens.  Mais voilà justement, c'est un choix.  De faire un pied de nez à tout ce que sa famille a cru depuis des générations n'est pas une mince affaire.  Ça prend beaucoup de réflexion et un mouvement politique qui les oblige à se positionné face à la question.  N'oubliez pas une chose, ces femmes dont on parle ne sont peut-être plus dans leur pays mais sont encore dans leur famille.  Qu'est-il plus difficile?  Se révolter dans son pays ou sa famille?  Question difficile!




Cela a pris plusieurs décennie pour que la femme québécoise devienne ce qu'elle est aujourd'hui.  Laissons le temps à la musulmane de se révolter, de s'assumer et de se libérer.  Regardez les journaux de par le monde, la révolte a commencée. Et ce n'est pas comme ici, le sang coule. Dans quelques décennies, espérons qu'elle sera libérée.  Laissons lui seulement le temps.

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